INFLUENZA AVIAIRE

L’ensemble du territoire métropolitain a été placé le 5 novembre en risque « élevé » au

regard de la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe.

La France avait déjà relevé le 10 septembre le niveau de risque de « négligeable » à «modéré» sur l'ensemble du territoire métropolitain face à la progression de l’infection en Europe.

Lire le communiqué de presse : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-france-passe-au-niveau-de-risque-eleve-sur-le-territoire-hexagonal-et-renforce

Mise en place de zones réglementées dans les Ardennes

Depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique, dont trois foyers dans des élevages allemands. Dans le même temps, la claustration de tous les élevages professionnels a été décidée aux Pays-Bas à la suite de la détection d’un foyer dans un élevage de poules pondeuses. En Italie, six foyers ont été détectés dans des élevages de dindes de chair dans la région de Vérone depuis le 19 octobre.

Dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire à risque, la France est en situation de forte vigilance. Trois basses-cours contaminées ont été recensées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne en septembre dernier. Ces contaminations ont été confirmées le 14 septembre (Aisne),  le 9 septembre et le 13 septembre (Ardennes).

Les animaux ont été abattus et  la surveillance effectuée autour de ces basses-cours n'a pas révélé de diffusion du virus.

Des cygnes ont été trouvés infectés par le virus de l'influenza aviaire le 24 septembre (Moselle) et le 12 novembre ( limite Meuse et Meurthe et Moselle). Pour ce dernier cas, une zone de contrôle temporaire (ZCT) comportant 22 communes a été mise en place.

Consulter :
La liste des communes en zone de protection et en zone de surveillance (format PDF) (PDF, 525.07 Ko)
La liste des communes en zone de protection et en zone de surveillance (format Excel) (XLSX, 14.9 Ko)

Depuis lors, aucune contamination n'a été confirmée en France dans des élevages.

Ces foyers ne remettent pas en cause le statut recouvré par la France le 2 septembre de « pays indemne d’influenza », au regard des règles internationales.

Application des mesures de prévention suivantes sur l’ensemble du territoire

métropolitain, du fait du passage en risque « élevé » :

  • mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ;
  • interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés ;
  • conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d'appelants ;
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l'arrivée de la France jusqu’au 31 mars ;
  • vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et non commerciaux). Elles ont pour but de protéger les volailles domestiques d'une potentielle contamination.

Dans les zones à risque élevé de diffusion, des prélèvements avant mouvement seront réalisés et seules les personnes indispensables au fonctionnement des élevages pourront y entrer. Des réductions de densité dans les zones touchées par les précédentes crises sont également engagées à l’approche de cette période à risque.

Les modalités de mise à l’abri ont été adaptées afin de prendre en compte les conditions de production, notamment pour les élevages plein air. Ces adaptations ont pour objectif d’assurer un haut niveau de protection vis-à-vis du risque d’introduction du virus dans les élevages.

Une extrême vigilance attendue de tous

Julien Denormandie appelle au strict respect des mesures de biosécurité et à la surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers détenteurs d’oiseaux et des chasseurs.

L’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qu’a connue la France entre l’automne 2020 et le printemps 2021 a été à l’origine de 492 foyers en élevage de volailles, 20 cas dans la faune sauvage et 2 cas dans la faune captive. Environ 3,5 millions de volailles (essentiellement des canards) ont été abattues dans le Sud-ouest durant cette crise sur ordre de l'administration, suite à la détection de foyers ou de manière préventive pour limiter la propagation du virus.